Les plus gros flops de l'année dans la tech


VanMoof : la fin d’une référence

VanMoof S4

Jusqu’en 2023, la catégorie des vélos électriques connectés était dominée par deux références, Cowboy et VanMoof. Belge et hollandais s’écharpent depuis des années pour s’imposer sur ce secteur très prisé et concurrencer les fabricants de vélos historiques. Cette année, le duel a tourné court. VanMoof a même fini par jeter l’éponge. La société à l’origine du S5 et du A5, confrontée à d’énormes difficultés financières, a fait faillite, laissant sur le carreau de nombreux propriétaires.

La situation s’est améliorée à la fin de l’été avec l’arrivée d’un repreneur, Lavoie, filiale de McLaren Applied, qui assurera une continuité de service pour des propriétaires largement dépendants de la partie logicielle de leurs vélos.

Lire : VanMoof au bord de la faillite

L’augmentation des prix des services de streaming

Netflix Contrôle Fiscal
© Thibault Penin (Unsplash)

Netflix, Disney+, Spotify, Deezer, Apple TV+, YouTube Premium, GeForce Now… On ne compte plus le nombre de services de streaming qui ont augmenté leurs tarifs en 2023. Des augmentations qui s’expliquent par une hausse des coûts, mais aussi un nouveau relai de croissance pour compenser le ralentissement de l’augmentation du nombre d’utilisateurs. Une tendance a émergé de cette situation : la présence de plus en plus importante des publicités au sein des offres payantes. Bien que cela concerne essentiellement les abonnements les moins onéreux, cela reste une manne financière importante pour les services qui vendent ainsi des espaces publicitaires aux annonceurs. Dans ces conditions, on voit mal la tendance s’inverser, au grand dam des clients.

Le départ d’Oppo de France

Oppo Find X5
© Oppo

Feuilleton indéniable de l’année 2023 dans le secteur des smartphones, le géant Oppo, qui était bien parti pour s’installer durablement à la place de 4ᵉ constructeur en France, a annoncé la cessation d’activité de sa branche française. La nouvelle n’est pas tombée de nulle part. Depuis la fin d’année 2022, l’activité et les sorties ralentissaient, l’Oppo Find X6 Pro avait été présenté comme faisant l’impasse sur le marché européen. Puis la rumeur s’était emballée fin mars 2023, malgré les dénégations de la marque. D’avril à juin, la marque n’a pas souhaité officialiser la chose. Mais tout laissait à penser que l’entreprise était dans le rouge, en particulier la situation en magasin qui ne trompait personne, où plus aucun vendeur affilié à la marque n’opérait. Or, sans vendeur, difficile de redresser la barre.

La conclusion logique est tombée en juillet 2023 : fin de l’activité. Dommage pour ce constructeur qui apportait son lot d’innovation sur un marché qui en a bien besoin. Une situation d’autant plus difficile à comprendre qu’Oppo continuent d’opérer en Italie ou en Espagne par exemple. Reste maintenant la question cruciale de sa marque sœur, OnePlus, dont les sorties se sont étiolées. Les OnePlus 12 et 12R seront officiellement lancés en Europe. Doit-on comprendre en France aussi ? Difficile de l’établir avec certitude.

Lire : c’est la fin de l’aventure Oppo en France

Le combat annulé entre Elon Musk et Mark

elon musk duel mark zuckerberg
©nAnthony Quintano, Flickr

C’était un des feuilletons de l’été : le duel annoncé entre Mark Zuckerberg, patron du groupe Meta, et Elon Musk, à la tête de Twitter. Tout a commencé après l’annonce par Zuckerberg de sa nouvelle plateforme « Threads ». Un réseau social qui marche sur les plates-bandes de Twitter (depuis renommée « X »). Une concurrence qui n’a pas plu à Elon Musk qui s’est empressé de le faire savoir publiquement.

Une simple blague d’un utilisateur sur le fait que Musk devrait se méfier de Zuckerberg, car il pratique le ju-jitsu brésilien, a suffi au prolétaire de X pour lancer l’idée d’un combat en cage. Un défi auquel a répondu positivement Zuckerberg, mais qui n’a finalement jamais eu lieu. Une blague entre deux milliardaires égocentriques qui permit à Mark Zuckerberg de gagner quelques points de « coolitudes », ce dont il avait bien besoin.

Licenciements dans les jeux vidéo et la Tech

Nintendo résultat zelda mario
© Universal

L’année 2023 a été marquée par une cuvée exceptionnelle de jeux vidéo d’un point de vue public et critique, avec de grands succès comme Baldur’s Gate 3, The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom ou encore Alan Wake 2. Mais ces grandes réussites ne sauraient cacher une réalité bien moins reluisante. 2023 a été marquée par une vague de licenciements importante. Un site, videogamelayoofs.com, en recense le nombre, près de 9 000 à l’heure où ces lignes sont écrites. Signe que les temps sont difficiles pour certains acteurs historiques de l’industrie, 2023 est aussi l’année où l’E3 a définitivement signé sa révérence, dans une surprise somme toute modeste.

Plus largement, les entreprises de la Tech dans leur ensemble subissent depuis 2022 une vague effroyable d’évictions, estimés par le site layoffs.fyi à plus de 164 000 en 2022 et 260 000 en 2023.

Waze et Fitbit, les jouets dont Google ne veut plus

google logo panique
Crédit : Pawel Czerwinski / Canva / 01net

Licenciements, programmes stoppés, commercialisation arrêtée… Cette année, Google a cherché à faire des économies. Quitte à lâcher un peu, voire beaucoup de lest sur Fitbit (les bracelets connectés santé et fitness) et Waze, l’application GPS préférée des Français. Pour ces deux sociétés avalées par Google en 2021 pour la première, et en 2013 pour la seconde, l’heure était à la synergie des équipes. Côté Waze, l’année a été plus que difficile. Une partie de ses effectifs a été remerciée, la publicité passant totalement sous la coupe de Google. De quoi faire partir sa PDG l’été dernier, et alimenter les rumeurs d’une fin ou d’une fusion totale avec Google Maps… qui n’a pas encore eu lieu. Côté Fitbit, les mauvaises nouvelles ont jalonné l’année : l’entreprise a subi des pannes importantes, des programmes phares ont été arrêtés, et la refonte de son application a suscité de nombreux mécontentements. Et pour couronner le tout, Google a décidé d’arrêter la commercialisation de ses bracelets dans de nombreux pays. Simple mauvaise passe ou fin programmée ? Les prochains mois le diront.

Entre Portal et PSVR 2, Sony vide les poches des joueurs PlayStation

playstation portal
©ElR-01net

Grosse année pour PlayStation ! En 2023, Sony a multiplié les nouveautés matérielles pour renforcer ses positions sur le marché de la console de salon (50 millions d’unités vendues depuis le lancement de la PS5 fin 2020 !). Bien sûr, il y a eu la PS5 « Slim » qui prend (un peu) moins de place dans le salon, mais le constructeur a également dégainé plusieurs accessoires pour enrichir l’écosystème de sa console. Et leur fortune a été assez diverse, pour ne pas dire décevante.

En février, Sony lançait le PSVR 2, deuxième génération de son casque de réalité virtuelle. Derrière la fiche technique impressionnante, pas mal de déceptions : le prix élevé du kit (600 €) plus élevé que la console en elle-même, l’incompatibilité avec les jeux du PSVR 1 (!) qui oblige à refaire sa bibliothèque de zéro, et un line-up pas folichon. Sony n’a pas forcé son talent ni celui de ses studios qui ne se précipitent pas pour proposer de nouveaux jeux innovants pour le casque.

Lire : Test du Sony PlayStation VR2 : un casque puissant, accessible, mais trop limité

La rumeur a couru tout au long de l’année que Sony allait se relancer dans le secteur des consoles portables. Déception pour les fans de la PS Vita et de la PSP, ça n’a pas été tout à fait le cas : le PlayStation Portal est certes portable, mais ce n’est pas un dispositif autonome. Cette tablette encadrée par deux moitiés de manette DualSense n’est qu’un accessoire à 200 € pour jouer à distance sur sa PS5. L’idée n’est pas mauvaise en soi, mais le logiciel Remote Play fait la même chose gratuitement sur un smartphone…

Lire : Test du PlayStation Portal : beaucoup trop cher pour un simple accessoire

Sony a également lancé un nouveau casque audio, le Pulse Elite, ainsi qu’une paire d’écouteurs Pulse Explore. Des produits a priori plus convaincants qui s’adressent d’abord et avant tout aux joueurs PlayStation, même si on peut les utiliser sur d’autres plateformes.

La tentative d’éviction de Sam Altman

Sam Altman Ceo Openai
© X / Sam Altman

Situation inédite dans le milieu de la tech le 17 novembre chez OpenAI. Avec l’éviction puis le retour de Sam Altman en tant que CEO, l’intelligence artificielle a montré qu’elle était un sujet clivant, même chez ceux qui la pensent et la développent. Les fondateurs de la société derrière ChatGPT ont manifesté leur désaccord par un vote qui a eu pour effet de faire sortir de façon brutale Sam Altman. Le « factionnalisme » qui en ressortait séparait les plus pessimistes de la direction, prônant davantage de garde-fous, et les optimistes, voulant accélérer sur les projets, notamment l’intelligence artificielle généralisée (AGI).

Le week-end suivant, l’annonce s’est résumée par une série de réunions et de négociations. Du jour au lendemain, Sam Altman passait de CEO à simple visiteur de sa propre société. En même temps, ce fut l’occasion de voir le patron de Microsoft Satya Nadella lui offrir un soutien stratégique pour tenter de le récupérer dans ses rangs. Le tout s’était soldé par un retour à la normale chez OpenAI, grandement motivé par 550 des 770 salariés de la startup qui menaçaient de démissionner si leur patron ne revenait pas. Un épisode qui en dit long sur le pouvoir impérial des membres du conseil d’administration d’OpenAI, en parallèle à leurs doutes sur les effets néfastes de l’IA.

Lire : tout le résumé du coup de théâtre chez OpenAI

Google truque une démo de sa nouvelle IA Gemini

Avec la popularité de ChatGPT, difficile de se faire une place pour promouvoir un nouveau modèle d’intelligence artificielle face à OpenAI. Le mieux est alors de parier sur les effets d’annonce. Le 6 décembre, Google a sauté sur l’occasion en dévoilant une démonstration vidéo de son nouveau modèle d’IA baptisé Gemini. Mais la tentation était trop forte de faire les gros titres. La fluidité et la rapidité des réponses de la machine n’étaient pas réelles, le modèle derrière l’assistant Bard ayant « réduit sa latence et raccourci ses réponses par souci de brièveté », se résignait à dire la firme de Mountain View.

D’une démonstration à une véritable mise en scène truquée, Google a même admis que les requêtes n’étaient pas vocales, mais textuelles. L’aspect discussion naturelle n’était qu’une façade. Ce serait d’ailleurs une version encore indisponible du modèle qui aurait été utilisée, baptisée “Gemini Ultra”, et non la version classique de Gemini 1.0 pourtant sous-entendue dans le film promotionnel. Pas de quoi ajouter de la confiance dans une industrie qui jongle entre des révolutions technologiques d’ampleur et un attrait médiatique propice aux fausses promesses.

Lire : Google admet avoir truqué la démo de son IA Gemini

Bose enterre ses lunettes connectées Bluetooth

Après cinq ans de commercialisation, Bose a décidé de tirer un trait définitif sur ses lunettes connectées audio, les Frames. Présentées en fin 2018, les lunettes permettent d’écouter de la musique à l’aide d’écouteurs logés dans les branches. Les Frames disparaîtront progressivement des magasins Bose dans les semaines à venir.
Tandis que le marché des lunettes connectées tend à se développer, Bose a donc préféré tirer sa révérence, faisant suite à la mort de la réalité augmentée audio trois ans plus tôt.

Lire : notre test des Bose Frames



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Catégorie article Jeux

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